Laura Bouyard, Babaccar Fall
Processus: analyse de la mousse expansive
Nom du processus: Éponge marine. / Nature: Processus
physique. / Paramètres: mousse, air. / Niveau de contrôle sur la
forme: (voir ci-dessous les expériences: Expérience 1: en partie contrôlée (moule) / Experience 2: aléatoire (aucune contrainte appliquée) / Échelle: microscopique sur la surface, macroscopique à l'intérieur
Espaces générés:
Bulles de différents volumes
Diversité des espaces
créés:
la porosité de la surface est due aux minuscules bulles (microscopiques), à l'intérieur de l'éponge, on retrouve différents volumes de bulles (macroscopiques) par rapport à celles qui constituent la surface: petites, moyennes et grandes
Qualités spatiales:
À l'extérieur, on constate des cavités à des positions aléatoires sur la surface qui semble, à l'oeil, être lisse. Cela fait penser à des espaces centristes ayant une superficie considérable par rapport à de plus petits espaces entourant celle-ci. La positon de chaque cavité apparait comme étant centriste; elle sont entourées généralement de plus petites bulles. Ce sont des espaces créés par d'autres espaces plus petits, agissant comme une enveloppe.
À l'intérieur, la forme des espaces ressemble à ceux de l'extérieur. Cependant, l'échelle des bulles change de microscopique à macroscopique. On peut ajouter que la structure est très légère, car même si elle parait dense, sa masse n'est pas élevée car ce ne sont que de l'air et des membranes ultra fines qui délimitent les cavités.
1. Le Palais Bulles 1984, architecte: Antti Lovag, lieu: Théoule-sur-Mer (voirci-dessous). Les grandes bulles font office de pièces tandis que les plus petites servent à des ouvertures.
Palais des bulles, le salon |
PTW. Les bulles sont utilisés comme enveloppe.
3. Departure Lounge, projet non-réalisé à Berlin architecte: Chris Bosse
Transposition dans un projet architectural:
Facilité d'insertion dans
un site : La mousse permet une certaine malléabilité selon la limite spatiale imposée, l'adaptation à un site que ce soit urbain ou rural ne changera pas la typologie d'espace mais la repartition des différentes bulles; cela implique un changement dans les volumes et la densité de bulles dans des lieux ayant un gabarit plus restreint. La constructibilité : Selon l'utilisation; en façade et structure ou en espace (voir ci-dessous), le métal, le béton, le plastique sont utilisés. La construction nécessite des calculs complexes.
Experiences:
Experience 1
Nous imposons la forme qui sera rectangulaire, nous remplissons le moule avec la mousse puis nous le refermons. Le temps de séchage est de deux jours. Nous attendons de cette expérience la création de bulles, de petits espaces que nous étudieront ensuite à la loupe pour mieux comprendre les circulations entres eux et leurs formes.
Résultats expérience 1
La mousse n'a pas complétement pris la forme du moule, elle est lisse en surface. Nous faisons des coupes dans la maquette longitudinales et transversales afin d'étudier les différents petits espaces générés; sont ils plus ou moins larges, longs, selon telle coupe ou méthode de génération?
Il s'avère que les cavités générées sont allongées, pointues, pour cette expérience et elle se developpent vers le haut du fait de la pression du moule.
Experience 2
Nous avons fait un autre essai cette fois sans moule. Les cavités se développent vers les cotés et vers le haut.
On remarque que les plus grosses cavités sont rassemblées vers les bords et non pas éparpillées.
PHASE N°2, ADAPTATION DU PROCESSUS DE FORMATION DE L’ÉPONGE MARINE EN UN ÉLÉMENT DE MOBILIER
L’étude de la mousse expansive montre qu’elle est faite d’air principalement et même si son aspect paraît dense, elle est en réalité très légère. De plus, ce matériau est utilisé comme isolant et lorsqu’il s’expend sans contrainte, une peau lisse se forme à la surface, rendant imperméable l’objet. Ces qualités peuvent être mises à profit pour du mobilier de jardin entre autres. La mousse sera juste une enveloppe recouvrant une structure qui portera le poids du corps et elle ne sera pas visible.
Essai 1: structure légère en bois
Ce premier essai fût un échec car la mousse est difficilement contrôlable en terme de forme, ainsi la structure initiale était noyée dans la mousse, même ci celle ci était appliquée en fine couche. Les paramètres de contrôle étaient faibles car la mousse pouvait s'expandre dans toutes les directions, la contrainte était donc quasi nulle.
Ceci nous amena à revoir la structure de manière à pouvoir davantage controler les formes produites. L'utilisation de plans horizontaux et verticaux nous a permit de réduire la part de hasard dans le developpement naturel de la mousse, car celle ci ne pouvait plus s'expandre que dans un sens, vers le haut, sans pour autant qu'on ait a la contraindre en surface, ce qui aurait modifié au rendu ses qualités d'imperméabilité en empechant la peau de se former correctement (voir phase 1, expérience 1 avec la boite et expérience 2 sans contraintes).
Structures de formes variées au 1/20e: plans, élévations, perspectives... sans la représentation de la peau en mousse
Application en maquette de la première structure au 1/10e
Sur cette coupe on peut donc voir la structure intérieure faite en carton craft et par dessus, comme une peau, la mousse composée d'air principalement, le rendu est très léger. La surface de la mousse est isolante, resistante aux intempéries.
Le contexte choisi est le parc de Versailles, dans lequel chaque été des artistes interviennent en introduisant de la sculpture ou autres; d'où la série de structures variées qui pourrait s'implanter dans ces lieux en plein air qui deviennent alors espaces d'exposition et créent une interaction avec les visiteurs.
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